Et si nous parlions de la joie ? Dans le langage journalistique, cela pourrait s’appeler un « marronnier », un de ces sujets qui reviennent à date fixe, obligatoires mais évidemment prévisibles tant ils sont rituels. N’est-ce pas le cas ici ? Nous sommes au mois d’Adar, celui de la joie par excellence, le thème est donc sans surprise et, si son actualité est indéniable, elle apparaît cependant comme affadie par trop d’usage.
Et pourtant, voici que le monde semble pris d’une panique qui bouleverse cette conscience autrement si naturelle. Un mot à la consonance quasi maléfique, « coronavirus », et tous est dit. Tout à coup, montent de-ci de-là les communiqués alarmistes et les prises de position dramatiques. « Le pire est à venir » nous annonce-t-on avec toute la gravité qu’un tel message requiert. Et chacun de trembler : que nous arrive-t-il ? Quel grand malheur devons-nous encore craindre ?
Mais ne sommes-nous pas en Adar, ce mois dont nos textes nous disent que « sa puissance spirituelle est grande, bonne et saine » ? Nous vivons à présent une période de l’année où la protection Divine est sans doute encore plus présente. Pour en voir toute la profondeur, c’est de confiance que nous avons d’abord besoin. Face à tous ceux qui retrouvent le chemin des grandes peurs, il faut vivre la joie d’Adar avec un enthousiasme multiplié. C’est à travers elle que toutes les difficultés disparaitront immanquablement. Ne l’oublions pas : l’obscurité n’existe que par absence de lumière. Projetons donc la plus puissante dont nous disposions : demain brillera de tout son éclat sur le bonheur des hommes. Joyeux Adar à tous !