Cette année, il y a d’étranges masques sur le marché pour Pourim, étranges et très divers. Certains nous sont familiers. De couleurs vives, ils proposent de prendre, pour un jour de joie, l’apparence de Morde’haï, d’Esther ou, plus simplement, celle d’un clown et encore beaucoup d’autres. Et voici qu’attirent l’attention de nouveaux produits issus de craintes nouvelles : blancs, ils se mettent au plus près du visage et portent le nom presque poétique de « masques chirurgicaux ». Force est de le constater : le chemin du coronavirus croise celui de Pourim. Quant à nous, nous sommes conduits à nous interroger : lequel allons-nous choisir ?
Torah Times a déjà traité de cette épidémie menaçante et de la façon morale et spirituelle de l’affronter. Reste à dire que Pourim est une fête éternelle et que sa joie ne connaît ni limites ni barrières. C’est dire que, si les mesures sanitaires recommandées par les autorités doivent être effectivement appliquées, il ne peut monter à l’esprit de personne de chasser la joie de la période et surtout pas de sa propre vie. La lecture de la Méguila dans les synagogues se déroulera dans les meilleures conditions sanitaires et spirituelles car nous respecterons les règles imposées par la situation en même temps que celles de la tradition juive.
Il nous est rapporté que, lorsque le héros de la fête, Mordé’haï, rencontra des enfants juifs sortant de l’école et, soucieux des complots d’Haman, leur demanda « dis-moi le verset que tu as appris aujourd’hui », l’un des enfants interrogés répondit : « Ne crains pas les frayeurs soudaines… » Le temps est venu de mettre en pratique cette grande vision. Chassons la peur qui monte, vivons Pourim comme il convient. Le monde en sera plus beau et plus sain(t).