Le gouvernement des hommes est un art difficile, c’est une idée depuis longtemps connue. Tant de contraintes externes, tant d’intérêts divergents, tant de visions différentes et pas toujours complémentaires. Comment donc peut-on s’y prendre pour concilier tout cela, parvenir à des résultats suffisamment tangibles pour obtenir la satisfaction du plus grand nombre ? Sans doute est-ce la question fondamentale de tout politique… Alors de remaniement en nomination inattendue, de choix difficile à décision incompréhensible, le simple citoyen doit se contenter de vivre en spectateur des soubresauts qu’il devine plus qu’il ne les voit.
C’est que l’interrogation reste toujours : sont-ce les hommes en place qui changent tout ou les événements qui les conduisent ? Il est loisible de se dire que, d’une certaine façon, tout dépasse les faibles humains que nous sommes et que nous sommes conduits par le déroulement des choses plutôt que nous le conduisons. Quelle terrible et morne vision ! L’homme jouet du temps quand il pense en être l’acteur !
Pourtant, la politique est une grande et belle chose. « Gérer la cité », c’est le sens du mot. Il signifie se mettre de côté pour mieux servir les autres, penser à tous avant de penser à soi et, même au faîte du pouvoir, garder sa nature profonde inchangée au fond de son âme. Joli songe ? Cela n’existe pas ? De fait, pour ceux qui limitent la conduite d’un peuple ou d’une nation à une activité parmi les autres, cela peut n’être qu’irréel. Mais, quant à nous, nous savons que diriger, c’est construire une société, un monde vers un objectif plus grand que nous. Les peuples qui ne disparaissent pas sont ceux qui choisissent de s’y associer.
Bonne réussite à ceux qui nous gouvernent.