Souvenez-vous : il y a à peine moins d’un an, la vie était belle, heureuse et insouciante. La rumeur parlait d’une étrange maladie venue de Chine mais tout cela était si lointain. Personne n’y croyait vraiment, c’était souvent, dans les relations de tous les jours, un sujet de plaisanterie. Tout cela, c’était pour les autres. Et puis un nouveau mot commença à émerger : coronavirus. Et puis un nom au parfum de mystère, comme une sorte de code : covid 19. Alors, à l’instar des temps de guerre, on se mit à annoncer quotidiennement le nombre des victimes, de ceux qui étaient tombés sur ce nouveau front et les plaisanteries cessèrent. Puis vint l’été, et un optimisme renaissant. Cette fois, c’était fini, on allait pouvoir respirer, les lendemains chanteraient, pensait-on. Et, si l’on parlait de vagues, ce n’était qu’à celles de la mer qu’on faisait référence.
Mais voilà revenue la désespérance. Une fois de plus, des menaces surgissent entraînant leur cortège de contraintes et de sourdes angoisses. De quoi la vie est-elle donc le nom par les temps qui courent ? Notre monde si familier n’est-il plus rien qu’un objet de désir à jamais inassouvi ? Première vague, deuxième vague, quel avenir nous reste-t-il entre craintes et frissons, entre prudence légitime et pusillanimité ? Dans le passé, devant les grandes épidémies qui ont dépeuplé l’Europe, les gens savaient qu’ils n’avaient que deux voies possibles : le feu ou la fuite. Nous n’avons plus ni l’un ni l’autre.
Aujourd’hui, il nous faut inventer notre chemin. Donnons-lui un nom : confiance. Confiance en D.ieu, confiance en l’avenir, confiance en notre capacité à surmonter les épreuves. Toutes précautions sanitaires prises, toutes prescriptions médicales suivies, il nous appartient de vivre avec grandeur. Ne l’oublions jamais : derrière les masques, il y a des hommes créés à l’image de D.ieu. Munis de cette conviction, rien ne nous abattra.