Jour après jour, le mois de Tichri déroule ses fastes et ses lumières. L’allégresse de Souccot nous élève et les commandements de la fête, la Soucca et le Loulav, nous renforcent. Cependant, avec toute cette puissance accumulée, une nouvelle étape est devant nous. Elle semblait si lointaine il y a peu, elle est aujourd’hui à notre portée immédiate. Chemini Atsérèt et Sim’hat Torah nous éclairent déjà.
Prenons-en conscience. Suivant la fête de Souccot, celle de Chemini Atsérèt nous donne à intérioriser les acquis spirituels obtenus. C’est en ce jour que nous retenons en nous, pour les mettre en œuvre toute l’année, l’élévation infinie née à Roch Hachana, cultivée à Yom Kippour et exprimée à Souccot. Chemini Atsérèt la ramène à nous, dans notre monde matériel, lui donnant un sens nouveau et concret.
Puis vient Sim’hat Torah, et la joie sans limites ni barrières. De fait, après les hauteurs spirituelles conquises, seule la joie pure est capable d’incarner l’avenir, comme un au-delà de ce service de D.ieu renouvelé. L’objection qui se soulève d’elle-même depuis le début du mois apparaît encore avec force : comment parler de joie pure dans le contexte sanitaire actuel où, bon gré mal gré, bien des choses changent. Il faut sans doute le dire et le redire, à soi et à tous : la joie est d’abord une affaire de cœur et d’esprit ! A Sim’hat Torah, elle doit seule régner et nous avons pour tâche d’assurer sa victoire. Peut-être éprouverons-nous quelque difficulté, habituellement inconnue, à le faire. Mais, n’en doutons pas ne serait-ce qu’un instant, nous en avons toute la force. Que la joie prenne le pouvoir, elle chassera tous les miasmes du monde !